Retrouver les montagnes ↟

La montagne je l’aime avant tout gelée, blanchie par les épaisses couches de poudreuse qui étouffent les bruits, quelques cimes de sapins qui pointent leur nez à l’horizon, le froid qui pique les joues et le bout des doigts… C’est l’hiver que les Alpes m’emportent tout entier mais cela fait bien 10 ans que je n’y avais pas mis les pieds pour la parcourir en randonnée. Et je me demande pourquoi nous n’avons pas pris le temps avant d’aller y faire un saut plus tôt.

Parce que la montagne l’été c’est tout aussi magique. C’est grimper des kilomètres les yeux rivés vers les sommets. C’est se coucher comme une masse d’avoir passé la journée au grand air (et qu’elle est bonne cette fatigue la !). C’est écarquiller les yeux pour essayer d’apercevoir les marmottes ou les chamois. C’est rester bouche bée devant un panorama si grandiose qu’il t’enveloppe et te fait sentir riquiqui. C’est admirer les nuages filer à toute vitesse. C’est respirer à pleins poumons et se sentir vivant. Vraiment. Et ça fait un bien fou !

Comme d’habitude j’ai eu un peu de mal à faire un tri dans ces photos, alors je m’excuse d’avance pour le temps de chargement de mon post (ouille ouille). Pas facile de résumer ces 3 jours passés entre le massif des Bauges et de Pralognan-la-Vanoise en un seul article tant le programme était parfait, mais j’espère bien que ça vous donnera envie de voyager en France, elle est si belle :)

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Au cœur du Massif des Bauges

On arrive à Aix-les-Bains par le train et la vue sur le Lac du Bourget nous en met déjà plein les yeux : cette première journée à explorer le massif des Bauges s’annonce pleine de surprises. Après un déjeuner bien copieux (à base de fromaaage) on file rejoindre Matthieu pour descendre en rappel les 12 mètres et s’initier à la spéléologie dans le gouffre de la Tanne aux cochons, à Margériaz. On se faufile dans les galeries creusées dans la roche par l’eau depuis des milliers d’années. Les parois sont humides & froides, à l’intérieur du gouffre il fait 5°C et lorsque l’on s’arrête pour éteindre la frontale, tous nos sens sont chamboulés. Je ne m’étais jamais retrouvée dans une obscurité si profonde. Les sons sont feutrés, l’atmosphère humide. C’est perturbant de n’avoir aucun repère et pourtant je serais bien resté encore un peu :)

Spéléorando de Margériaz, 73340 Aillon-le-Jeune – Matthieu Thomas

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On reprend la route et ses lacets de montagne pour faire une halte chez deux passionnés de la nature. Philippe & Florence cultivent des plantes aromatiques et médicinales au cœur du massif des Bauges. Menthe, sureau, lavande, monarde, absinthe, tanaisie… nos doigts effleurent les plantes avec délicatesse, on respire tous ces parfums et on écoute ces deux là nous parler de leur travail dans un cadre qui en met plein les yeux. Et pour faire travailler les cinq sens, on ferme cette jolie parenthèse par une dégustation de leurs apéritifs maison : parfait !

L’Herbier de la Clappe – plantes aromatiques & médicinales – chambres d’hôte

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Sur la route de notre dernière étape de la journée, il est impossible de ne pas s’arrêter devant le superbe panorama que nous offre le Belvédère du Revard. À 1538m d’altitude, la vue est grandiose. Sous nos pieds, le Lac du Bourget scintille dans la lumière du soir. Au loin, les montagnes se découpent en ombres chinoises successives dans un dégradé de bleus et de l’autre côté, le Mont Blanc est caché dans d’épais nuages cotonneux. C’est beau ! Une dernière photo de la team au complet (au top les loulus Anne, Maïder, Jeff, Marc, Sidney & Céline !)  et un dernier coup d’œil aux paysages avant de filer rejoindre notre logement…

Belvédère du Revard – 1538m 

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J’étais comme une gosse à l’idée de dormir dans un tipi !!! On est accueillis avec le beau sourire de la patronne et un verre de bière locale et on n’a qu’une seule envie : s’installer au coin du feu pour papoter et apprendre à se connaitre autour de spécialités locales : on découvre la fameuse Matouille (un tome des Bauges fondue au vin blanc de Savoie) et on enchaîne avec des diots et des crozets… rien que ça ! Le cadre est parfait pour lâcher prise et déconnecter. Et quand Erwan nous rejoint pour une initiation à l’astronomie et nous emporter dans les étoiles, je me dis que c’est un peu ça le bonheur. Les yeux vers le ciel un peu nuageux, cet astronome passionné nous parle des étoiles, nous indique les constellations et nous offre une chose folle : voir Saturne et ses anneaux dans la lunette de son téléscope… woow, c’est grandiose ! Alors forcément, c’est la tête remplie de belles images que l’on s’endort auprès du poêle à bois dans nos tipis… (Et maintenant je ne pense qu’à une chose : y retourner en plein hiver et avoir les pieds dans la neige au réveil *scrounch scrounch* ♡)

Village Tipi – Le Revard

Randonnées & Astronomie – Erwan Le Berre

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Pralognan-la-Vanoise

Ce deuxième jour, on saute dans le van direction Pralognan-la-Vanoise. Le long de la route un brouillard épars recouvre de temps à autre les sapins… c’est beau ! Mais ce n’est encore rien à côté de ce qui nous attend, là-haut, dans la montagne. On retrouve Michel et Françoise au téléphérique du Mont Bochor dans la station. Françoise, notre guide nous accompagne pour une randonnée de 2 heures jusqu’au Lac des Vaches. Les paysages sont incroyablement beaux, les ombres des nuages teintent les montagnes verdoyantes de jolies nuances. Au loin, le sommet blanc de la Grande Casse tente de percer le ciel menaçant. On sait bien que l’on y échappera pas, mais pour l’instant, on profite de ce temps clément en plein cœur de la vallée de la Glière. 2318 mètres plus haut, sur le plateau du Lac des Vaches, quelques traces de l’hiver n’ont pas encore fondues. Les pieds presque dans la neige au pied de l’Aiguille de la Vanoise, on rêve devant ce tableau magique des nuages filant à toute allure, on traverse et re-traverse le lac sur les dalles de pierre, profitant de chaque seconde avant que l’épaisse pluie ne nous force à redescendre…

Randonnée du Lac des Vaches – Pralognan-en-Vanoise

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On file se réchauffer au refuge du Roc de la Pêche dans une ambiance familiale et réconfortante. 6h00 le lendemain matin, pas un bruit dehors, la nature se réveille et les appareils photo sont déjà sortis pour essayer de capturer les premiers rayons qui se frayent un chemin à travers les épais nuages. On retrouve à nouveau Françoise pour une dernière journée en pleine nature dans la Vallée de la Chavière. Et pour le petit déjeuner nous avons rendez-vous à l’Alpage de Ritort pour découvrir la fabrication du Beaufort chalet d’alpage. Le cadre est beau et c’est un régal d’écouter Gaël, le patron, nous parler de son métier et de le voir travailler. Et puis je ne vous cache pas que la dégustation de Beaufort au petit matin ne me posait aucun soucis, mais vraiment aucun ! (Alice + fromage = ♡♡♡).

Refuge du Roc de la Pêche / Alpage du Ritort

Les Crêtes de la Pêche dans la lumière dorée du petit matin

Notre marche se poursuit ensuite dans la vallée et on essaie en vain de repérer quelques marmottes. On traverse les belles gorges de la rivière du Doron de Chavière avant de continuer notre chemin vers Montaimont puis le Hamaux des Prioux pour notre dernier repas alpin à l’Auberge des Prioux : gratin au fromage et tarte aux myrtilles, il n’y a pas plus local pour refermer la page de cette belle aventure :)

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Un grand merci à We Like Travel & Savoie Mont Blanc pour cette belle pause en pleine nature ♡