Juste avant avoir chargé dans la voiture les matelas, la couette et les oreillers douillets, les cadeaux choisis avec amour, les vêtements propres et les appareils photos, lorsque l’on repère sur google maps un petit coin où arrêter la voiture pour la nuit. Juste après ces 4h30 de route – qui en paraissent 10 ce vendredi soir – lorsque les yeux fatigués nous éteignons enfin le moteur et les phares de la voiture. Et l’instant juste après, les portières ouvertes puis repoussées doucement pour ne pas troubler le silence, le premier réflex dans le calme de la nuit c’est de lever la tête vers le ciel pour se rendre compte que la voie lactée est vraiment délicieuse ce soir, pour se rendre compte du bonheur tout simple de pouvoir observer ce spectacle dans les bras l’un de l’autre. Juste avant un bruit dans les buissons qui me fait sursauter et vite vite allumer la lampe torche, pour me rassurer. Puis juste après, se dire que c’est bête d’avoir eu peur du vent. S’en amuser et puis regarder à nouveau les étoiles. Pester de ne pas avoir pris son trépied et puis l’instant d’après s’en réjouir : pas envie de passer du temps à foirer mes réglages, juste envie d’apprécier ce moment dans la nuit fraiche, le vent qui chatouille la peau des bras nus. Et puis la couchette de la 207 installée, s’endormir dix minutes plus tard, au rythme des vagues et du vent.

Un beau week-end, en Normandie - Longue sur Mer

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Un beau week-end, en Normandie - Longue sur Mer
Un beau week-end, en Normandie - Longue sur Mer, vue sur le Cap Manvieux

Le lendemain, 6h30, ouvrir les yeux sur un ciel rose, puis juste après sauter dans sa jupe et ses vans, enfiler un pull pour aller voir le lever de soleil sur la mer. Au loin, le Cap Manvieux se teinte doucement des nuances dorées du soleil. Les yeux vers le large scrutent, derrière les fougères, les moindres battements d’ailes des mouettes silencieuses et ce tout petit bateau de pêcheur s’éloignant des côtes normandes. Respirer un grand coup, juste avant de devoir – déjà – repartir pour apporter les croissants à ma famille de cœur, 16km plus loin. Juste avant les sourires, les questions et les embrassades, comme si rien n’avait changé.

Un beau week-end, en Normandie - Longue sur Mer
Un beau week-end, en Normandie - Longue sur Mer

Puis filer vissa vers Cherbourg, là où je retrouve mon amie d’enfance qui m’ouvre la porte les larmes plein les yeux. Juste avant un câlin. Juste avant cette belle journée remplie de rires, d’histoires, de bonne bouffe, de pluie, de retrouvailles, de blind test, d’amour et d’amitié. De vie. De moments célébrés ensemble, dans cette nouvelle maison arrosée, baptisée pour cette nouvelle vie à vivre. Juste après, se souvenir avec le sourire au coin des lèvres de tout ce que l’on a vécu toutes les deux, du bout de chemin que l’on a fait, de la distance qui éloigne jour après jour sans même que l’on s’en rende compte, juste avant de se dire que l’on a changé, mais que rien n’a changé.

Juste après, dans la nuit noire, trouver un nouvel endroit isolé pour une nouvelle nuit dans la nature, au bord de la plage, au bout d’une route rikiki d’un village de pierre du Cotentin, les panneaux « sans issue » censés décourager les moins curieux de s’y aventurer. Juste après, se réjouir de ce spot magique, des pieds mouillés par la rosée et du vent iodé qui marquera son odeur sur la couette jusqu’à Lille. Et les yeux à nouveau perdus dans la voix lactée…

Un beau week-end, en Normandie

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Un beau week-end, en NormandieUn beau week-end, en NormandieUn beau week-end, en Normandie

Juste avant une balade sur le GR, lorsque debout, face à la mer, une vague plus grosse que les autres, celle que tu n’avais pas vu venir et qui te trempe les vans. Et juste après, une belle gamelle, celle qui laisse un bleu gros comme la main sur la jambe. Juste avant de profiter de ces derniers beaux moments ensemble, de prendre une dernière photo, de s’enlacer fort – plusieurs fois – et de se promettre que l’on se reverra, vite.

Un beau week-end, en Normandie

Un beau week-end, en Normandie
Un beau week-end, en NormandieUn beau week-end, en Normandie
Un beau week-end, en Normandie

Trainer et repousser le moment du départ, juste avant un dernier coup d’œil dans le rétroviseur. Agiter la main pour dire toute l’envie que l’on a de rester mais que ces impératifs de boulot nous poussent à reprendre la route. Juste avant de la regarder s’éloigner. Et juste après, le sourire et le cœur pincé.

Un beau week-end, en Normandie
Un beau week-end, en Normandie
Un beau week-end, en NormandieUn beau week-end, en Normandie

Pas besoin de « grandes » et lointaines destinations pour voyager et se sentir vivant, alors à très vite joli Cotentin ♡

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